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Hospice ND de Seclin (culture & foi)


 

Visite privée de l'Hospice Notre Dame de Seclin le dimanche 14 ocobre 2007.



Statut : Confié par la Comtesse à une communauté de religieuses Augustines contrôlée par le Chapître de Seclin. Propriété de l'hôpital de Seclin.

Architecte : Charles Alexandre Marteau
Dates de construction : 1340-1360 ; première moitié du 16ème siècle ; 1633-1635 ; 1667 ; 1690-1694 ; 1701 ; 1855-1910.

Fonction originelle : hôpital
Affectation actuelle : maison de repos
Autres appellations : Centre Marguerite de Flandre

Protection : Ensemble des bâtiments anciens, jardin à la française et allée plantée d'arbres classés Monuments historiques (arrêté du 15 juin 1932).

Historique : Fondé en 1246 par la Comtesse Marguerite de Flandre, agrandi et remanié plusieurs fois dans les siècles passés.
La ville de Seclin possédait déjà un hôpital placé sous la protection de saint Nicolas, quand la Comtesse Marguerite de Flandre ouvrit progressivement aux pauvres et aux malades sa maison peu avant août 1247.
Au début de la guerre de Cent Ans, le 10 août 1340, un incendie ravagea la ville et l'hôpital Notre-Dame. La chapelle fut reconstruite entre 1340 et 1360, année où elle reçut son décor. Dans la première moitié du 16ème siècle, l'hôpital fut agrandi. Le choeur de l'église fut prolongé par deux chapelles latérales peu profondes et par une courte nef, repoussant la salle des malades au sud. On construisit aussi le logis des soeurs à l'est de la chapelle et un bâtiment indépendant pour l'administration.
Les travaux se poursuivirent au 17ème siècle : séparation de la salle des malades et de la chapelle, aile nord du cloître, transformation et extension du logis des soeurs entre 1633 et 1635, construction de l'aile est en 1667, de l'aile ouest entre 1690 et 1694 et de l'aile sud en 1701. au 18ème siècle, les intérieurs des bâtiments d'administration reçurent un nouveau décor.
En 1847, la Commission historique du Nord empêcha la salle des malades d'être dénaturée par un nouvel aménagement répondant aux concepts hygiénistes de l'époque. Peu après, l'architecte Charles Marteau fut chargé d'augmenter la capacité d'accueil de l'hôpital. De son projet qui prévoyait la construction d'une seconde cour attenante à celle du 17ème siècle, seule l'aile est fut élevée entre 1855 et 1910.



Architecture : La partie la plus ancienne de l'Hôpital, la Chapelle (du 14ème) est contigue à l'ancienne salle des malades (comme à Beaune) (15ème et 17ème). L'hôpital comporte une cour d'honneur carrée (comme un cloître) bordée de 4 galeries bâties au 17ème et 18ème. Le bâtiment de façade : moitié droite du 17ème, moitié gauche du 19ème.
Partie la plus ancienne de l'hôpital, le choeur à cinq pans de la chapelle est en pierre et éclairé de cinq baies ; par un large arc brisé, il donne sur le transept et la nef construits en pierre et en briques. La nef est séparée de la salle des malades depuis le 17ème siècle par une cloison de briques allégée par des arcs de décharge et percée par trois arcades en calcaire retombant sur des colonnes galbées en pierres d'Ecaussines. Les trois arcades marquent la division classique de la salle des malades en un couloir central et deux allées latérales où étaient installés les lits. Nef et salle des malades sont couvertes d'une belle voûte en berceau lambrissée. L'entrée est protégée par un petit porche couvert de voûtes à liernes et tiercerons en pierre sur des voûtains en brique ; Saint Roch et son chien sont sculptés sur la porte en bois.
La façade du logis des soeurs est percée de neuf fenêtres réparties sur trois niveaux et s'achève par un pignon à redents ou à pas de moineau, caractéristique des constructions flamandes.
Le cloître forme un ensemble harmonieux dont les ailes, issues de différentes campagnes de construction, se raccordent entre elles par les ressemblances du décor et la corniche à la base des toits.
L'entreprise de Marteau remodèle l'édifice et accroît la longueur de la façade par l'ajout d'une nouvelle aile et d'une réplique de la tourelle et du logis des religieuses du 16ème siècle ; la nouvelle construction est séparée de l'ancienne par un pavillon légèrement en ressaut qui joue le rôle d'axe de symétrie.

Bibliographie : Jean LOUART, L'hôpital Notre-Dame de Seclin, Revue du Nord, 1954, t. 86, pp. 37-49,
Stéphane REVILLION, L'hôpital Notre-Dame de Seclin, histoire d'une fondation hospitalière de Marguerite de Flandre, Editions Ville de Seclin, 1996, 80 p.